Bernd Roediger, l’interview

17/12/2010

Du haut ses 14 ans qu’il vient tout juste d’avoir, l’hawaiien Bernd Roediger est déjà de la trempe d’un Kai Lenny. 25èmeseulement de cette finale du Stand Up World Tour qui vient de se terminer sur l’île de Big Island à Hawaii, il aura surtout marqué les esprits lors des trials en prenant une étonnante seconde place, le tout avec style et panache, devançant ainsi bon nombre d’adultes a priori plus expérimentés que lui. Rencontre avec un petit bonhomme haut comme trois pommes dont on devrait entendre parler dans le futur.

 

SUPJournal.com : Quand et comment as-tu découvert le SUP ?
Bernd Roediger : J’ai découvert la pratique du SUP avec mon père il y a 4 ans environ… Un jour, le père de Kai Lenny nous a proposé de faire un downwind avec lui et Kai et à partir de ce moment-là, mon père et moi nous avons essayé d’en faire le plus souvent possible. Et puis il faut dire aussi que pas mal de gens nous ont aidé à aller dans ce sens comme Michi Schweiger, le team manager de Naish qui m’a toujours encouragé. Toute l’équipe est d’ailleurs toujours là dès qu’il s’agit de donner des conseils. Avec mon père, nous sommes à l’eau régulièrement et j’ai de la chance car il aime le SUP autant que moi !

 

SUPJ : Tu pratiques toi aussi de nombreux sports de glisse, que trouves-tu dans la pratique du SUP que tu ne trouves pas ailleurs ?
BR : Ce que j’aime le plus en SUP c’est la polyvalence du support… On peut en faire partout, qu’il y ait du vent ou pas, des vagues ou sur un plan d’eau plat, en eau salée ou en eau douce ! Et puis c’est tellement facile à apprendre… Ce que j’aime le plus en SUP je crois c’est de partir explorer des reefs qui n’ont pas encore été surfé en SUP.

 

SUPJ : Tu as commencé le SUP il y a donc 4 ans à l’âge de 10 ans, est-ce que c’était facile et est-ce que ça l’est encore aujourd’hui de trouver du matériel adapté pour ton gabarit ?
BR : Au début, j’ai surtout commencé avec des planches de surf classiques qui faisaient office de SUP pour moi. Et puis j’ai commencé à utiliser des planches plus spécifiques qui correspondent à mon gabarit. Ma planche pour surfer est par exemple une 6’6’’ et celle de race une 12’0’’, des planches qu’Harold Iggy a shapé pour moi ! J’ai cette chance aussi avec Naish d’avoir de bons shapes qui me sont adaptés !

 

SUPJ : Ces trials à Big Island étaient ta première compétition internationale… Que penses-tu du niveau général et prévois-tu de faire plus d’épreuves de SUP dans le futur ?
BR : Les trials ont vraiment été top ! Voir autant de bons riders sur l’eau en un même endroit, ça rendait même un peu nerveux ! J’ai vraiment fait en sorte de rester concentré et de faire mes heats proprement sans trop me soucier de ce qu’il se passait pour les autres compétiteurs. Mais j’ai quand même été impressionné par un SUPer hawaiien dont j’ai oublié le nom. En plein milieu de son heat, il casse son aileron en heurtant un rocher, il est rentré au bord et mon père qui était là lui a passé la première planche qu’il avait sous la main. Il est reparti à l’eau avec une planche qu’il ne connaissait pas et il a ridé aussi bien pour finalement remporter son heat. C’était vraiment fort ! Pour la suite de mon parcours sur ce circuit, je veux juste dire que l’équipe du Stand Up World Tour et Tristan Boxford font vraiment un super boulot et s’ils estiment que j’en suis capable, j’adorerai faire d’autres épreuves dans le futur.

 

SUPJ : Outre ta belle seconde place dans les trials, tu t’es aussi fait remarquer avec ce switch goofy-regular au niveau des pieds qui te permet de toujours surfer frontside, tu peux nous expliquer d’où te vient cette technique ?
BR : En fait, c’est un peu par accident que tout ça est arrivé car mon père et moi lorsque nous avons commencé à surfer, nous ne savions pas qu’ils y avaient des gens goofy et d’autres regular, nous surfions un peu dans notre coin et pour nous ça nous semblait « normal ». Quand je change mes pieds comme ça en surf, pour moi c’est quelque chose de naturel à laquelle je ne pense même pas, je laisse un peu à la vague me dire ce que je dois faire…


Photos : Clark Merrit - Stand Up World Tour

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