Eric Terrien, l’interview

25/06/2010

Français exilé sur l’île de Fuerteventura aux Canaries et SUPer de la première heure, Eric Terrien s’est rapidement fait un nom dans l’univers du SUP en devenant en l’espace d’un an l’un des tous meilleurs européens sur les épreuves de race et un des rares à pouvoir rivaliser avec les américains. Rencontre avec un passionné qui défend haut et fort les couleurs tricolores ainsi que celles des Canaries !

 

SUPJournal.com : Quand et comment as-tu découvert la pratique du SUP ?
Eric Terrien : J'ai découvert le SUP dans les magazines avec une photo de Laird Hamilton à Hookipa et puis j'ai vu les premiers SUPers "pour de vrai" en Australie en 2006, puis à Maui en début 2007. Dès que j'ai eu accès à une planche, une Mistral Pacifico 12' à l’époque, j'ai commencé pour garder la forme les jours de flat !


SUPJ : Tu as énormément voyagé durant ton enfance, ton adolescence et ta vie d'adulte, qu'est-ce qui t'a décidé à poser tes valises sur l'île de Fuerteventura aux Canaries ?
ET : J'adore les Canaries, j'y ai passé de nombreuses années et je ne m'en lasse pas. Fuerteventura est une île vraiment sympa, plein de spots différents et il n'y a pas trop de monde à l'eau. Au niveau du SUP ça bouge vraiment, il y a de bon riders, de bon shapers et tout le monde s'entend bien.


SUPJ : Tu t'es fait une vraie spécialité en remportant dernièrement en France et en Europe la plupart des épreuves de race en 12'6'', qu'est-ce qui t'a attiré dans cette discipline ?
ET : Dès le début je me suis intéressé à la technique de rame, pour pratiquer dans les vagues. Une technique très rudimentaire est suffisante mais une bonne technique permet de profiter encore plus de la session, on se fatigue moins en remontant au pic, on prend plus facilement les vagues, on reste plus longtemps sur l'eau, etc...
Les jours où je n'avais pas envie de vagues, j'allais me promener au large et faire du repérage sur les spots, puis j'ai commencé à faire mes premiers downwinds, sur des planches de vague, et là encore ça m'a donné envie d'affiner ma technique de rame. J'ai participé à mes premières courses "juste pour rire", la première c'était à Gran Canaria en avril 2009, la suivante c'était lors de la première édition de la North Point Classic. J'ai aimé le côté "simple" de la course, un départ, une arrivée et entre les deux il faut donner tout ce qu'on a, même avec un niveau modeste on peut finir la course, se mesurer à soi même et/ou à ses potes, en comparaison les épreuves de vagues peuvent paraitre plus frustrantes, c'est beaucoup d'attente et il suffit de peu de choses pour se faire sortir prématurément. Au niveau des planches que j'utilise, j'aime bien rider un peu de tout, mais la 12'6’’ est le type de planche que j'utilise le plus pour m'entrainer, je peux tout faire avec, ça reste relativement simple à transporter, ça glisse, c'est manœuvrable, il n'y a pas de prise de tête, de plus, ça me permet avec une seule planche de participer à un maximum de compétitions.


SUPJ : Penses-tu exporter ton talent désormais un peu plus au niveau international sur des épreuves majeures comme aux Etats-Unis ?
ET : Oui, l'année dernière il m'a manqué un peu d'expérience sur les grosses compétitions et j'avais tendance à me laisser impressionner, cette année je suis mieux préparé et j'ai confiance en moi, de plus le partenariat que nous avons développé entre Nidecker, Abel Catineau et moi nous a permis de développer des planches vraiment performantes, je serai à coup sûr à la Battle of the Paddle de Dana Point en Californie et je suis en train d'étudier la possibilité de participer à la Molokai-Oahu en juillet mais ce n'est pas confirmé.


SUPJ : Comment vois-tu le développement du sport, d'un point de vue sportif/compétition, dans les prochaines années ?
ET : Sur les courses, il va y avoir de plus en plus de participants, hommes et femmes, je suis impressionné de voir combien de personnes se sont équipés en planches de race depuis l'année dernière ! J'aimerai voir se développer de plus en plus de courses en bord de plage et dans les vagues, c'est un format super spectaculaire pour le public et vraiment intense pour les compétiteurs, mais il ne faut pas négliger non plus les courses au large et les downwinds. En vagues, le niveau va continuer à augmenter, il y a de très bon jeunes surfers qui commencent à bien déchirer en SUP comme on a pu le voir lors de la North Point Classic. J'attends impatiemment aussi le début de la Coupe de France 2010, entre 2008 et 2009 le niveau est vraiment monté, cette année ça promet du spectacle ! Après il y a des aspects du SUP qui ne font pas encore beaucoup parler d'eux mais qui se développent à leur rythme comme c'est le cas par exemple pour la pratique en eau vive.

 

Photos : Ericterrien.com

Articles similaires

Olivia Piana, le portrait

Figure incontournable de la scène SUP race nationale et internationale, Olivia Piana a...

Kai Lenny, l'interview

Quelques heures avant qu’il ne quitte Leucate et le Mondial du Vent, Windsurfjournal.com a...

Eric Terrien, l’interview

Auteur à nouveau d’une belle saison, vainqueur des principaux rendez-vous nationaux...
comments powered by Disqus
Gestion de vos données sur le site Windsurfjournal
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour vous proposer par exemple, des publicités ciblées adaptées à vos centres d’intérêts ou encore réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus fermer