Pascal Pouget, l’interview
A 51 ans, le français Pascal Pouget vient d’accomplir un rêve de gosse, partir sur l’île de Maui à Hawaii et participer aux Naish Maui International Paddleboard Championships le 18 juillet dernier… Retour avec lui sur ce beau voyage couronné par une performance plus qu’honorable au milieu de quelques eux des meilleurs SUPers en race au monde.
SUPJournal.com : Une petite délégation française était prévue sur ces Naish Maui International Paddleboard Championships suite à la qualification de certains sur le Naish SUP Tour 2010 en France, quel a été le déclic de ton côté pour participer à cette épreuve à Hawaii ?
Pascal Pouget : J'ai toujours aimé faire des longues distances sur l'eau notamment en windsurf ou en kayak comme Le Mans-Jard en 2007, Québec-Gaspé en 2008 et depuis 3 ans, j'ai foncé dans le SUP et en particulier bien sûr dans la discipline de la race. En octobre dernier, lors de la Presqu’île Paddle Race à Morgat en Bretagne, Yann Nguyen de Naish France m’a parlé de son tour 2010 avec un billet d’avion pour Hawaii pour le premier. J'ai tout de suite décidé de faire les étapes françaises et d'aller là-bas à mes frais pour m'assurer de ma présence à cette course n'étant bien sûr pas assuré d’être le premier français sur ce circuit. J’allais enfin aller découvrir La Mecque rêvée depuis 32 ans que je navigue sur des planches de windsurf et maintenant de SUP.
SUPJ : Peux-tu nous parler du voyage depuis la France ?
PP : Mon voyage a été simplifié par de bons contacts. Merci Fabienne et Yann Nguyen pour Naish Hawaii, merci Antoine et Nicole Bourscarle pour les billets et surtout merci à Zane Schweitzer du team Starboard m'a prêté sa 14’8’’ pendant mon séjour sur place. Tout a été simple aussi grâce à Martin Lenny, le père de Kai, qui m'a hébergé et m’a ouvert les bons contacts à Maui, un grand merci pour son accueil.
SUPJ : Comment ensuite cela s'est-il passé sur place avec Laurence Leguillette, Alexandre Grégoire, Christophe Server et Gaétan Séné, quel était votre quotidien avant le grand jour ?
PP : Nous avons passé de super moments avec Laurence, Gaétan, Alex et Christophe dans la découverte des parcours de downwind. C’était une grosse nouveauté pour nous en fonction de la force du vent et de la houle mais petit à petit nous avons fini par prendre nos marques dans cette nouvelle technique. J'ai complété mon entrainement par un footing matinal et un peu de windsurf l'après-midi pour profiter des paysages locaux riches en couleurs. Nous avons bien sûr ensemble pris le temps de découvrir le tour de l'île avec de superbes balades…
SUPJ : Le jour J, comment s'est passée la compétition pour toi au-delà du résultat sportif et de ta belle 51ème place ?
PP : Tout d'abord rectificatif et erreur de l'organisation, j'étais en 14’8’’ et non pas en 12’6’’ donc pas de première place dans la classe 46-59 ans. Mais 51, c'est mon âge et j'étais dans une énorme émotion le jour J pour la première course de ma vie dans ce paradis au milieu de coureurs de renom. On se sent bien petit face à tout ça mais il y a eu enfin la grande délivrance avec ce départ tant attendu et ces 220 coureurs sur la descente au milieu de toutes ces tortues et surtout de ces vagues fabuleuses. Et puis il y a enfin l'arrivée sur la plage du port avec tout ce monde, la musique et surtout cette ambiance hawaiienne très accueillante. Peu importe mon résultat car on est tout simple heureux quand on passe une telle ligne d'arrivée.
SUPJ : En quelques mots, comment décrirais-tu cette expérience et surtout es-tu prêt à recommencer l'an prochain ?
PP : J'ai beaucoup appris lors de ces 20 sessions à Maui et je n'ai qu'une envie, c'est de revenir l'an prochain et enchainer les 3 courses de juillet là-bas avec en final la Molokai to Oahu, la plus grande course sur tous les plans. Mais surtout ce voyage et ces rencontres m'ont boosté et je reste concentré sur mon entrainement pour la Jever Cup à Hambourg en Allemagne les 28 et 29 août prochains. Je tiens à remercier Starboard et l'équipe Hi Tech qui m'aident pour mon matériel, Select pour ses pagaies, Prolimit qui m'habille et la Vanaboard qui permet de faire rouler mes planches jusqu'au bord de l'eau pour tous mes entrainements à la maison. Merci surtout à ceux qui ont réinventé le stand up paddle moderne…
Photos : Pascal Pouget/Gaétan Séné
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