Peyo Lizarazu, l’interview

11/02/2011

Longtemps Peyo Lizarazu aura laissé planer le doute sur sa participation cette saison au Stand Up World Tour. Deuxième mondial l’an dernier, c’est finalement à la dernière minute que le basque a décidé de se rendre sur le Sunset Beach Pro 2011 à Oahu où il vient d’empocher une brillante 3ème place, la qualité des conditions annoncées l’ayant décidé plus que l’enjeu lui-même. Après ce début de saison qui débute en fanfare, Peyo Lizarazu revient avec SUPJournal.com sur le circuit et sa participation cette année…

 

SUPJournal.com : Tu as laissé planer le doute une bonne partie de l’hiver sur ta participation au Stand Up World Tour cette saison et te voilà finalement de retour ?
Peyo Lizarazu : Jusqu’à il y a peu j’avais décidé de ne pas continuer car c’est un circuit qui coûte de l’argent et sur lequel je me suis investi l’an dernier sur mes frais et mes propres congés. Je suis parti sur le principe d’en faire quelques-unes car je sais que je peux encore bien marcher. Je l’aurai emporté au classement général en 2010, je pense que je ne serai pas reparti dans l’aventure. Je n’ai pas vocation de devenir SUPer professionnel mais nous avons eu de belles épreuves l’an dernier et ça me donne envie d’y retourner d’autant plus que l’on vient de me donner un peu d’air et de m’aider pour cette saison…

 

SUPJ : Peux-tu nous parler de cette aide dont tu parles ?
PL : Bien sûr, il s’agit de mon employeur Quiksilver qui a trouvé bien ce que j’ai fait l’an dernier et qui a décidé de m’aider cette saison !

 

SUPJ : Comment abordes-tu cette saison, vas-tu faire l’intégralité du tour ou participer avant tout à des épreuves où tu veux te faire plaisir ?
PL : Je vais voir comment m’organiser avec mon travail. Pour Sunset par exemple, j’étais en Allemagne et en Autriche la semaine dernière encore et la compétition ne commençant pas en début de semaine, j’ai eu le temps de m’y rendre. Sinon on verra bien mais je préfère me concentrer sur les étapes où il y aura de belles vagues. En même, il peut y avoir des belles vagues un peu partout mais c’est sûr que des étapes comme la Bretagne m’intéressent vraiment. Ma décision dépendra aussi de la manière dont se déroule la saison et si je suis toujours capable de rester parmi les meilleurs.

 

SUPJ : A Big Island en décembre dernier, nous avons ressenti de ta part comme une pointe de déception par rapport aux conditions dans lesquelles se sont courues la finale, peux-tu nous en parler ?
PL : Au niveau jugement, tout s'inspire de ce qui se passe en surf mais certaines choses doivent être affinées, et j'en ai un peu fait les frais… En surf, il est aisé pour les juges de décider qu'un surfer a pris une vague et qu'elle doit donc être notée et déduite du quota de vagues du surfeur pendant sa série (ndlr : en compétition, il existe un quota de vagues maximum possible pour chaque surfeur). Cette décision est prise par les juges à partir du moment où le surfer "normal" passe de la position allongée à la position debout et que ses mains lâchent le rail de la planche. Je pense qu'il n'y pas besoin d'aller plus loin dans mes explications pour se rendre compte que c'est beaucoup plus subtil en SUP car on est déjà debout. Je me suis retrouvé en quart de finale dans une situation litigieuse avec des vagues considérées comme surfées par les juges et enlevées de mon quota de vagues alors que pour moi j'ai effectivement essayé certaines de ces vagues mais voyant qu'elle n'était pas bonne, j'ai fait "pull back" comme un dit dans le milieu et je ne les ai pas surfées… Je me retrouve donc à ne plus avoir le droit de prendre de vagues pendant les 6 dernières minutes de ma série de 20 minutes. Je rate la qualification de 0,5 points avec une seule bonne vague sur deux comptabilisées… C’est un paramètre auquel il faudra faire attention dans le futur.

 

SUPJ : Quelle est ton opinion concernant les critères de jugement qui semblent favoriser l’approche surf plus que longboard comme ça a été le cas à Big Island en décembre dernier et à Sunset Beach ces derniers jours ?
PL : Concernant les critères de jugement purs, si on va vers une approche plus surf que longboard de la pratique du SUP dans les vagues, moi, ça me va. Le tour est varié, il y a de petites vagues et des plus grosses et le style et le jugement vont aussi évoluer en fonction de cela et favoriser plutôt les uns que les autres. Mais dans de très belles conditions comme à Sapinus l’an dernier, ce genre de discussion devient totalement superflu !

 

Photos : Waterman League - Tim McKenna - Tom English

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