3 questions à Didier Lafitte

22/09/2015

Il y a une semaine exactement, les 500 places pour le Nautic SUP Paris Crossing le 6 décembre prochain à Paris s’arrachaient en moins d’une demi-heure, à la grande joie de certains, inscrits, et à la déception de beaucoup d’autres, arrivés trop tard et donc en liste d’attente. Directeur de course de cette épreuve au succès populaire indéniable, Didier Lafitte revient avec SUPjournal.com sur cette édition 2015 qui s’annonce d’ores et déjà comme un très bon millésime…

 

SUPjournal.com : Les 500 places, 400 en réalité, pour cette épreuve sur la Seine ce sont donc arrachées en moins d’une demi-heure, c’est bien cela ?
Didier Lafitte : Oui, en 26 minutes précisément ! Et plus le temps passe et moins j’accorde d’importance aux réseaux sociaux après cette véritable ruée pour s’inscrire. A travers tout ce que j’ai pu lire, je vois en effet énormément de frustration mais c’est le succès de l’événement qui fait ça, comme lorsque l’on veut prendre une place pour un concert et que l’on arrive trop tard et que c’est déjà complet. On garde bien évidemment des places pour des VIP, des partenaires ou encore des exposants du salon mais c’est normal, ce sont eux aussi qui font que cet événement existe. L’engouement sur ce Nautic SUP Paris Crossing est beaucoup plus populaire que sportif. Ce qui fait kiffer les gens, c’est d’aller sur la Seine. Avec la liste d’attente à présent, il y a près de 800 personnes qui sont prêtes à venir à Paris un 6 décembre et se lever à 6h30 pour aller ramer dans le froid. Le gars qui n’y comprend rien au SUP pourrait logiquement les prendre pour des fous ! Le cadre est tout simplement magnifique donc forcément ça attire du monde, beaucoup de monde !!!

 

SUPJ : 400 participants en 2014, 500 cette année et toujours autant de monde en liste d’attente, jusqu’où le Nautic SUP Paris Crossing peut-il aller ?
DL : J’explore des pistes dans ce sens depuis 3 ou 4 ans maintenant, on affine et je ne vois pas pourquoi on s’arrêtait là ! Tant qu’on peut le gérer, nous allons avancer bien évidemment, après techniquement et logistiquement parlant il faut évoluer. 400 ou 500 gars qui partent à l’eau, c’est toujours une certaine pression mais ensuite c’est un parcours entre 2 murs, ce n’est pas comme un downwind dans 25 nœuds entre Oléron et Fort Boyard par exemple ! D’un point de vue sécurité, c’est quand même plus relax. A chaque fois, j’observe attentivement la course et j’anticipe en fait déjà celle d’après. Il faut tout regarder, le parking au départ à la Bibliothèque Nationale de France, l’accès des camions, des autocars qui transportent les concurrents et je me projette avec 100 concurrents de plus. C’est clair que l’ambition en 2016, c’est d’en avoir 600, ce n’est pas vraiment un scoop ! Il faut juste anticiper et trouver des solutions avec ce toujours plus de concurrents. Et pourquoi pas 1000 dans 5 ans ? Ça ne me semble pas très compliqué au niveau de la demande mais sans doute plus au niveau de la gestion de tout ce monde !

 

SUPJ : Le format de course su la Seine lui fonctionne bien alors que l’épreuve sur le bassin du Nautic évolue sensiblement cette année ?
DL : Nous avons pas mal écouté les coureurs ces dernières années avec Alain Pichavant, le commissaire général du Nautic, concernant cette épreuve sur le bassin dans l’enceinte du Nautic, une épreuve où s’est souvent jouée la victoire finale au grand désespoir de quelques-uns. J’ai beaucoup discuté l’an dernier avec Titouan Puyo et il est certain que la valeur sportive tient dans le nom de l’événement lui-même, le Nautic SUP Paris Crossing, la traversée de Paris en SUP. On a beau eu mettre des coefficients, c’est resté un sujet de discussions récurent car sportivement ce n’était pas intéressant. Celui qui gagnera sur la Seine cette année est cette fois garanti de remporter cette épreuve, on impose juste aux 20 premiers d’être présent sur le bassin pour une course de type "France contre le reste du monde", un truc qui va être sympa, toujours dans un esprit sportif et qui est plus dans l’idée de faire le show ! La discussion avec Titouan Puyo a été très bénéfique à ce sujet en 2014, le tout de manière très posée, c’est ce qui nous a permis à nous aussi d’évoluer.

 

Pour en savoir plus sur le Nautic SUP Paris Crossing : pariscrossing.salonnautiqueparis.com

 

Source : Didier Lafitte
Photos : Marion Rusznilwski/AFP/Nautic 2014 - Nautic

tags: 3 questions à Didier Lafitte Nautic SUP Paris Crossing

Articles similaires

3 questions à Nicolas Jarossay

Après des mois voire des années de préparation, c’est le 31 mars...

3 questions à Romuald Mamadou

Organisateur de Ze Caribbean Race avec le Karukera Waterman Club, Romuald Mamadou est un homme...

3 questions à Romuald Mamadou

A l’occasion du Nautic et Nautic SUP Paris Crossing à Paris la semaine...
comments powered by Disqus
Gestion de vos données sur le site Windsurfjournal
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour vous proposer par exemple, des publicités ciblées adaptées à vos centres d’intérêts ou encore réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus fermer