3 questions à Fred Bonnef

18/09/2015

A l’occasion de son 10ème anniversaire, le Fort Boyard Challenge, pour rappel à Fouras les 26 et 27 septembre prochains, s’adapte à l’évolution du sport et proposera un downwind avec pour particularité une dépose en mer à l’endroit idéal en fonction de la météo, le tout sous la direction de course d’un garçon qui a déjà fait ses preuves en la matière, Fred Bonnef ! Pour SUPjournal.com, ce dernier revient sur les spécificités de ce type d’épreuve, pas si évidente que cela à organiser…

 

SUPJournal.com : Le Fort Boyard Challenge marque donc un virage cette année puisque la longue distance sur la Charente est remplacée par un downwind et tu en deviens le directeur de course, pour quelles raisons ?
Fred Bonnef : La volonté des organisateurs de permettre aux participants d'évoluer sur un parcours glissant en est la principale raison. La rencontre avec Michel Busse et Julien Pouriel s’est faite au Salon Nautique de Paris en décembre 2014. Ma position a toujours été claire, je ne suis pas directeur de course d’une épreuve pour envoyer des coureurs sur un parcours travers au vent. Quand tu es rameur et que tu connais à la fois le bonheur que tu peux ressentir sur un parcours avec le vent dans le dos, et les difficultés que tu rencontres lorsque l’axe n’est pas bon, tu fais tout pour proposer aux autres quelque chose qui correspond à tes propres attentes. Les organisateurs du Fort Boyard Challenge ont la volonté d’aller dans ce sens et nous mettons les choses en place depuis le début de l’année pour proposer aux compétiteurs un beau parcours downwind, avec un départ depuis une embarcation. D’un point de vue plus personnel, je crois que comme beaucoup, je suis attiré par ce coin des Charentes Maritimes, avec ce fameux Fort Boyard ainsi que l’Ile d’Aix, Fort Vauban… C’est un défi pour moi d’être directeur de course sur une zone maritime que je connais moins, cela me sort de ma zone de confort et j’aime ça !

 

SUPJ : Quelles sont les conditions idéales et quels parcours types ont été validés pour qu'il s'agisse d'un vrai downwind ?
FB : Les orientations de vent optimales seraient le Nord-Ouest et l'Ouest. C’est dans cette configuration que nous aurions les parcours les plus glissants et les plus longs avec en plus un courant favorable. Mais toutes les autres orientations possibles ont été étudiées. Le gros avantage de la formule de départ depuis un bateau, c’est justement de pouvoir s’adapter à toutes les conditions et choisir le point de départ le plus adapté. C’est donc du large, depuis le bac que se fera le départ, avec une arrivée sur la grande plage de Fouras. 

 

SUPJ : Quelles sont les contraintes majeures lorsque l'on organise un downwind pour 60 participants ?
FB : L’organisation d’un downwind, particulièrement lorsque l’on fait partir les concurrents d’un bateau au large, c’est quelque chose de très spécifique. Cela n’a rien à voir avec les autres courses de SUP race avec départs et arrivées à terre. C’est une autre dimension d’organisation et cela demande bien sûr un sens marin aiguisé mais aussi une parfaite anticipation de tous les problèmes qui pourraient survenir à la fois pendant la remontée vers le vent, au moment où les coureurs se lancent dans l’eau pour regagner la terre, et pendant le parcours. Le plus dur dans ce genre d'organisation, c’est toujours la première fois qu’on la met en place. Il faut se rappeler que jusqu’au Mondial du Vent à Leucate, personne n’avait réalisé ce genre de départ depuis un bateau avec des planches de SUP race. Evidemment l’expérience de cette édition réussie va me servir pour le Fort Boyard Challenge, mais il s’agit tout de même d’un autre plan d’eau, d’un autre bateau, d’un autre fonctionnement, et pour ma part il va falloir que je m’adapte. Mais je sais que je peux compter sur le team d’organisation du Fort Boyard Challenge et leur connaissance de la zone. De plus, grâce aux acteurs locaux et l'aide de coureurs comme Pascal Pouget, un test grandeur nature a été réalisé et nous a totalement rassurés. Il fallait absolument vérifier à la fois les angles et les distances possibles pour lancer les coureurs en toute sécurité, mais également vérifier que le bateau choisi, un bac, soit bien adapté à ce que nous voulons en faire. Il fallait également se mettre au point sur les aménagements que nous devrons mettre en place pour le transport des coureurs et du matériel. Maintenant, comme d’habitude, il ne nous reste plus qu’à prier pour que la météo nous soit favorable !

 

Pour en savoir plus sur le Fort Boyard Challenge : www.fortboyardchallenge.fr

 

Source : Fred Bonnef
Photos : Nadia Ghali - Fort Boyard Challenge

tags: 3 questions à Fred Bonnef Fort Boyard Challenge

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