3 questions à Stéphane Iralour
Habitué de la fameuse vague de Belharra sur la Côte Basque, Stéphane Iralour a eu le privilège le 13 novembre dernier de se frotter à une autre vague mythique, celle de Nazaré au Portugal, le tout en SUP surfing armé de son gun. Pour SUPjournal.com, il revient sur cette session et cette expérience inédites !
SUPJournal.com : Surfer en SUP à Nazaré, voilà qui n'est pas commun, à quelle occasion as-tu pu affronter cette fameuse vague portugaise ?
Stéphane Iralour : Dans le cadre de son invitation à participer aux Mercedes-AMG Red Chargers, un événement qui se déroule cet hiver à Nazaré, Garrett McNamara m'avait fait savoir qu'un swell arrivait. J'ai donc pris la route le jeudi, pour une session le vendredi 13 novembre. Pour cette découverte de Nazaré, j'avais donc amené avec moi tout mon attirail de tow in mais aussi des guns et un SUP gun 11' que l'on a développé avec F-ONE pour Belharra. Quand lors du meeting riders, il a été décidé le matin que ce serait une journée rame, à ce moment-là j'étais un peu dans l'incertitude. Il me semblait voir des vagues de 5 à 6 mètres, les habitués parlaient de 30/50 pieds... Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre...J'ai donc décidé de prendre mon SUP parce que c'est ce dont j'avais envie à ce moment-là. Keali Mamala, qui avait aussi une planche, m'a accompagné. En fait, j'aime beaucoup le SUP quand c'est gros, c'est un outil que je trouve très adapté. Tu anticipes mieux les sets, tu te déplaces plus rapidement et pour démarrer c'est intéressant aussi. Je l'utilise donc très régulièrement.
SUPJ : Comment s'est déroulée la session, notamment du point de vue de la sécurité ?
SI : J'ai été agréablement surpris par le dispositif que les mecs ont mis en place là-bas. Entre les radios qui permettent à chacun de savoir qui est où tout le temps, les gens sur la plage et la falaise pour t'accompagner, sans parler des jets skis présents à l'eau pour sécuriser la session, c'est top. Pour ma part j’avais amené avec moi Pierre Rollet, un futur grand du surf de gros et du SUP, pour qu'il assure ma sécurité. Il a fait du super job avec le jet mais a aussi décidé de tenter de surfer donc j'étais ravi.
SUPJ : Que retiens-tu de cette expérience inédite et cela t'a-t-il donné envie d'y retourner ?
SI : Je suis vraiment heureux de cette invitation aux Mercedes-AMG Red Chargers donc bien entendu si l'occasion se présente, j'y repartirai volontiers. C’était très dur à démarrer car limite trop gros pour ramer mais j'ai réussi à prendre 3 vagues en 6 heures à l'eau, ce qui est pourtant loin d'être le ratio le moins élevé pourtant… Pour une 1ère, ça ira ! Cet endroit est à la hauteur de sa réputation, compliqué et dangereux. Mais quand tu aimes les grosses vagues, c'est un endroit aujourd'hui incontournable, avec une fréquence de sessions sans doute plus importante que ce que nous pouvons connaître à Belharra par exemple. Et puis la découverte de nouveaux spots, dans différentes conditions et la rencontre de nouvelles personnes est quand même l'essence de notre sport... Malheureusement cette euphorie a été de courte durée puisque sur le chemin du retour dans la nuit de vendredi à samedi, nous avons vécu en direct à la radio les attaques à Paris. De quoi te faire relativiser beaucoup de choses et apprécier plus que jamais les belles choses que l'océan a à nous offrir !
Pour en savoir plus sur Stéphane Iralour : www.twitter.com/iralours
Source : Stéphane Iralour
Photo : Vitor Estrelinha - Jorge Santos
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