Anders Bringdal l’interview

22/04/2011

Grande figure du windsurf, le suédois Anders Bringdal est depuis deux ans le grand patron de Mistral, une emblématique et historique marque de windsurf qui après avoir sorti la Pacifico il y a 4 ans, une des tous premières planches de SUP en série, fait cette fois le vrai grand saut dans l’aventure et le business du sport. Interview…

 

SUPJournal.com : D’un point de vue personnel tout d’abord, quand et comment as-tu découvert la pratique du SUP ?
Anders Bringdal : La toute première fois, c’était un été sur la plage de Waikiki sur l’île d’Oahu à Hawaii, certainement au début des années 90… Mais c’est vraiment lorsque Laird Hamilton a vraiment commencé à jouer sérieusement avec que je m’y suis plus intéressé. A l’époque où Laird Hamilton poussait dans le sens du SUP à Maui, j’étais pour ma part très impliqué dans le monde de la voile et toujours assez actif dans le windsurf. J’ai vraiment commencé à faire du SUP il n’y a pas si longtemps finalement, il y a peut-être 5 ans. Mais avec les conditions que nous avions à Maui, je restais encore un vrai windsurfer de cœur. C’est véritablement quand je me suis installé dans le sud de la France que je m’y suis mis pour de bon.

 

SUPJ : Tu t’occupes des destinées de Mistral, une marque de windsurf très connue, pourquoi se décider à se lancer dans le SUP ?
AB : Ma vie a toujours été bercée par les watersports, les sports liés à l’élément liquide et pour Mistral, c’est un peu pareil. Mistral, c’est une marque lifestyle et personnellement je pratique pas mal de sports liés à l’eau. Je fais du windsurf lorsqu’il y a du vent, je fais de la race en SUP sur le canal à côté de chez moi, je fais une balade sur la côte ou je surfe lorsqu’il y a des vagues. Le fait que la pratique du SUP me permette de passer plus de temps sur l’eau, c’est tout simplement super et cela permet aussi de faire redescendre une certaine tension de la vie et profiter juste du moment présent. Je ne pense pas être le seul à penser comme cela et c’est pour cette raison que j’ai décidé de relancer des planches de SUP avec Mistral. Mistral touche à tout ce qui concerne l’eau, le SUP nous aide à passer plus de temps sur l’eau et c’est en prime un beau challenge pour nous.

 

SUPJ : Veux-tu utiliser la même image dans le SUP que celle véhiculée par Mistral en windsurf depuis des années, le sérieux et la qualité des produits ?
AB : Bien sûr, le propre de Mistral est de créer avant tout de beaux produits. Nous touchons beaucoup de facettes du sport mais nous nous concentrons sur le fait que nous voulons des produits qui collent à l’image Mistral et nous voulons être sûrs que les clients qui achètent une planche Mistral soit heureux et fier de rider avec nous.

 

SUPJ : Quelle est la philosophie de Mistral en SUP ? Qu’est-ce qui différencie Mistral des autres marques ?
AB : C’est une question difficile pour le marché de nos jours et il y a tellement de marques en ce moment que c’est difficile de parler pour elles. Tout ce que je peux dire, c’est que nous avons bien préparé notre coup. Nous avons de bons shapers avec Helmut Wirtz et Abel Cathelineau qui ont travaillé ensemble sur les planches de race et Gianni Valdambrini sur les gammes Crossover et Wave. Les planches sont légères et super costauds en même temps et nous avons aussi réussi à ne pas tomber dans la construction classique PVC and proposant des planches en sandwich et bois, ce qui me semble plus respectueux de l’environnement de nos jours. Concernant les riders, Gaétan Séné nous rejoint cette saison en race et va sans aucun doute donner des soucis à certains et je devrais annoncer prochainement l’arrivée d’un rider en surf. La philosophie de Mistral, c’est un peu la marque des marques… C’est la marque par laquelle tout le monde est passé un jour avant de dominer par la suite avec d’autres. C’est une marque de windsurf qui a 33 ans et qui a sorti à l’époque la toute première planche de SUP en série. Même si cette dernière pratique est assez moderne, les valeurs du sport sont toujours là.

 

SUPJ : Comment vois-tu dans un avenir proche l’avenir du sport, du marché ?
AB : C’est encore trop tôt pour le dire, il y a tant de créneau qui restent encore vierges à ce jour… Concernant le marché, le seul retour d’expérience que nous avons est seulement ces 4 dernières années. Pour ce qui est de l’Europe et des Etats-Unis, il semble qu’il y ait une demande plus importante pour les planches de race et des planches pour surfer également plus performantes. Les pratiquants apprennent mais surtout progressent, ça influence logiquement leurs choix. Je pense que les planches allround actuelles, les planches à tout faire, resteront sensiblement les mêmes qu’aujourd’hui alors que le vrai développement va aller vers les planches de fitness et de surf…

 

Photos : Mistral/Darrell Wong

tags: interview Anders Brindgal Mistral

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