Antoine Albeau, l’interview

10/12/2010

Sacré Marin de l’Année 2010 il y a quelques jours, la reconnaissance ultime dans le monde de la voile hexagonale, le windsurfer français Antoine Albeau est un véritable "monstre" de performance qui a engrangé à ce jour 18 titres mondiaux… Impliqué à 200% dans le windsurf, le colosse de l’Ile de Ré est aussi, et on le sait moins, un vrai passionné de SUP qui n’hésite pas à lâcher de plus en plus souvent son wishbone pour une pagaie ! Interview…

 

SUPJournal.com : Quand et comment as-tu découvert le SUP ?
Antoine Albeau : Je ne sais plus trop mais c'était vraiment au tout début sur l’île de Maui à Hawaii. Je logeais à Camp One, une des plages au nord de l’île, et quelques planches trainaient sous la maison alors je testais assez souvent. Je pense ça devait être au début des années 2000. Par la suite, quand j'arrivais en SUP sur les spots français, les gars rigolaient en me voyant et voilà où on en est aujourd’hui… Voilà ça a commencé comme ça !

 

SUPJ : Que t'apporte la pratique de ce sport en complément du windsurf que tu pratiques évidemment à haute dose ?
AA : C'est le top sport pour s'entrainer car tu travailles l'équilibre et tu muscles le corps. En plus, quand tu prends une vague, les courbes sont celles du surf mais tu utilises la pagaie énormément pour prendre des courbes encore plus courtes et radicales comme si tu avais un wishbone et une voile dans les mains.

 

SUPJ : Le windSUP, mettre une voile de windsurf sur une planche est-elle selon toi une réalité de pratique, est-ce quelque chose que tu fais toi aussi de temps en temps ?
AA : Oui je pratique le windSUP de temps à autre quand les conditions sont un peu limites en vent ou quand il y a un gros shorebreak difficile à passer avec une planche de vagues classique.

 

SUPJ : Penses-tu que cette pratique du windSUP peut un jour s’exporter en compétition afin de valider des épreuves même avec très peu de vent ?
AA : Hummm ça je le pensais au tout début car j'ai pris énormément de plaisir à le pratiquer mais maintenant, je pense que vraiment trop peu de gens ont vraiment accroché alors je ne sais pas trop si on verra des épreuves de windSUP, c'est dommage.

 

SUPJ : Sur le circuit PWA World Tour (ndlr : la coupe du monde de windsurf), on voit visiblement de plus en plus fleurir les planches de SUP lorsque les conditions ne sont pas au rendez-vous... Ca a été notamment le cas au Cap Vert dernièrement. Comment est perçue la pratique du SUP au sein des autres windsurfers professionnels comme toi ?
AA : Il y en a qui accroche mais pas beaucoup finalement… Par exemple, au Cap Vert il y a deux semaines lors de la dernière épreuve de vagues de la saison du PWA World Tour, nous étions seulement 3 à avoir un SUP dans les boardbags, un surf restera toujours plus facile à transporter. Certains n'accrochent pas aussi car ils n'osent pas prendre une planche à leur taille mais le SUP est vraiment un sport où j'ai accroché aussitôt. C'était un sport de lourd au début car les planches étaient des monstres à l’époque mais maintenant avec l'évolution du matériel, les petits gabarits peuvent prendre des planches minuscules…

 

Photos : Michael Sumereder - Diabolo Funboard - PWA/John Carter

tags: interview Antoine Albeau

Articles similaires

Olivia Piana, le portrait

Figure incontournable de la scène SUP race nationale et internationale, Olivia Piana a...

Kai Lenny, l'interview

Quelques heures avant qu’il ne quitte Leucate et le Mondial du Vent, Windsurfjournal.com a...

Eric Terrien, l’interview

Auteur à nouveau d’une belle saison, vainqueur des principaux rendez-vous nationaux...
comments powered by Disqus
Gestion de vos données sur le site Windsurfjournal
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour vous proposer par exemple, des publicités ciblées adaptées à vos centres d’intérêts ou encore réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus fermer