Adeptes des plans d’eau intérieurs, Aurélien Le Métayer et Sarah Hébert souhaitent continuer à montrer le potentiel de nos cours d'eau bretons avec des planches de SUP gonflables. Après la remontée de l’Elorn au printemps dernier, ils se sont attaqués au plus grand réseau fluvial de Bretagne. L’objectif était d’expérimenter la navigation en SUP sur une rivière avec passage d'écluses et bivouac le soir. Nous vous invitons donc à découvrir leur dernière expérience fluviale avec cette descente du canal de Nantes à Brest en 4 web épisodes à suivre sur SUPjournal.com !
Portion Rohan à Redon (75 km)
"Le canal de Nantes à Brest est un cours d’eau en Bretagne, il fait 364 km de long, il débute à Nantes et se termine à Chateaulin. Il n'est artificiel que sur 20 % de sa longueur soit environ 73 km. Huit cours d'eau sont canalisés pour l’alimenter, ou aménagés pour les rendre navigables, devenant les ramifications d’un très surprenant réseau navigable breton à travers les 5 départements qu'il traverse. Avec ses 238 écluses dont 18 englouties par le barrage de Guerlédan, son courant est très faible et la navigation agréable."
Part 1- Le canal, c’est génial !
"Munis de nos SUPs gonflables, alors qu’une grande partie des français se ruent sur les plages sous l’écrasante chaleur estivale tant attendue, Aurélien et moi avons décidé de ramer à contre-courant ! Direction donc le canal pour 4 jours de bivouac.
D’abord il nous faut laisser une voiture à l’arrivée et se faire déposer au lieu de départ. Pour nous ce sera Rohan. A l’origine, le plan était de partir de Pontivy mais je vous le déconseille vivement, non pas que le paysage ne soit pas agréable mais l’escalier d’écluse à passer, à cet endroit, a de quoi décourager plus d’un SUPer. Notre mise à l’eau est un peu tardive sous les yeux amusés des enfants qui pêchent sur la rive, il est 16h30. Nous avons chacun un sac étanche, l’un renferme la précieuse tente et l’autre nos effets personnels, le tout bien calé à l’avant de nos planches grâce aux élastiques d’origine. Vient l’heure de la première écluse, première sortie de l’eau par un muret, puis remise à l’eau un peu plus sportive avec un dénivelé de 3 mètres et des orties. Ce scénario se répètera à chaque écluse avec quelques variantes comme de petites marches en amont ou un angle de pente très important en aval.
Très vite nous prenons des automatismes pour essayer de ne pas trop faire diminuer notre moyenne. Notre vitesse est d’environ 3 nœuds, mais sans les écluses on monte jusqu’à quatre nœuds. Alors que les chênes gardent jalousement le soleil qui effleure l’horizon, une petite crêperie se dessine au coin du virage, l’heure du repas a sonné.
Une galette et une crêpe avalées, nous remontons sur nos SUP direction l’écluse de Cadoret où un vieux terrain de camping va nous servir de base pour la nuit. Les SUPs dégonflés nous serviront de matelas pour cette première nuit "à la fraîche"."
Pour en savoir plus sur Sarah Hébert : www.windsurf-transatlantic.com
Source : Sarah Hébert
Photos : Sarah Hébert