Danny Ching, l’interview

29/10/2010

Il aura fallu une saison seulement au californien Danny Ching pour se faire un nom au niveau international dans la discipline de la race. Vainqueur en 2010 des deux Battle of the Paddle outre-Atlantique, Ching s’est imposé à chaque fois avec style, détermination mais aussi une certaine facilité, trois atouts qui font de lui un garçon dont on devrait entendre parler encore dans les prochaines années… Interview !

 

SUPJournal.com : Comment te présenterais-tu en quelques lignes pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Danny Ching : Je m’appelle Danny Ching et j’ai aujourd’hui 27 ans. Je suis né et je vis à Redondo Beach en Californie aux Etats-Unis. Ma première expérience avec les sports de rame remonte à 17 ans en arrière en compétition d’outrigger et je fais aussi du coaching dans ce domaine depuis maintenant 10 ans. Je suis d‘ailleurs le champion du monde de la discipline en OC1 (ndlr : un seul rameur). J’ai fait également de la compétition en surf ski et en paddleboard ainsi que les Jeux Olympiques en kayak dans la discipline du sprint. En 2007 pendant les jeux panaméricains, j’ai fait parti de l’équipe nationale en canoë-kayak. Actuellement, je suis lifeguard (ndlr : maître-nageur sauveteur) dans le comté de Los Angeles. Je passe ainsi tous mes étés à encadrer et coacher la pratique outrigger sur la côte et je forme également les plus jeunes qui veulent devenir lifeguards un jour.

 

SUPJ : Comment as-tu découvert la pratique du SUP ?
DC : J’ai découvert le SUP avec Tiare Lawerence et son oncle, le fameux waterman hawaiien Brian Keaulana. Après des années passées à faire de l’outrigger, je me suis dit que ce serait une manière plus simple pour moi de surfer en ayant une pagaie dans les mains.

 

SUPJ : Qu’est-ce qui t’a intéressé dans ce sport lorsque tu as essayé ?
DC : Après avoir débuté en 2006-2007, c’est en 2008 que je me suis intéressé à l’aspect race la pratique. En fait avant, je faisais du SUP dans les vagues occasionnellement devant chez moi et je ne m’imaginais pas du tout un jour faire de la compétition avec ce type de planche. Et puis, c’est Russ Colbat, le boss de Ohana Paddle Boards, qui m’a branché sur le sujet et qui m’a sollicité à de nombreuses reprises pour essayer cette pratique. Comme j’étais très impliqué dans l’outrigger alors, j’ai décliné l’invitation. Et puis un jour, il a réussi à me convaincre de participer comme ça à une épreuve locale. C’est ce que j’ai fait avec une stock board (ndlr : une planche à la carène typée surf) alors que tous les autres participants étaient en Unlimited et je l’ai emporté. A l’époque, j’étais tellement nouveau dans le sport que je ne savais même pas qu’il y avait une différence de classes sur ce type de course !

 

SUPJ : Ce sont deux carrière sportives que tu mènes de front désormais, l’une des deux risque t’-elle de prendre le pas sur l’autre ?
DC : Non dans tous les cas je continuerai à faire de l’outrigger et des épreuves de race en SUP dans le futur. J’aime ces deux sports et ils se complètent à merveille. Avec un calendrier qui s’étoffe et des épreuves de plus en plus nombreuses, je vais devenir juste plus sélectif dans les courses que je vais faire. Mais surtout, je veux continuer à me faire plaisir dans ce que je fais. Le jour où j’en aurai assez et que je me serai lassé, il sera alors temps de faire un break.

 

SUPJ : Tu as remporté cette année les deux épreuves parmi les plus prestigieuses en race, la Battle of the Paddle Hawaii et celle en Californie, laquelle te laisse le meilleur souvenir cette saison ?
DC : Ces deux victoires sont en effet une belle récompense pour moi cette saison et il est difficile d’en écarter une au détriment de l’autre. Mais je pense que l’épreuve en Californie a un peu plus d’importance pour moi car c’est chez moi et j’avais à cœur de bien figurer. L’an dernier, lors de l’Elite Race, je suis tombé après le premier tour et j’ai perdu ma planche. J’ai passé le reste de la manche a essayé de la rattraper. Je voulais donc vraiment me refaire. Et puis cette épreuve en Californie a aussi une signification pour moi car c’est là où j’ai rencontré l’an dernier Greg Jenson de Jen Optics Sunglasses. A cette occasion, il m’avait approché en me faisant une proposition insolite, créer ma propre société de planche de SUP, 404 SUP. Je ne pensais vraiment pas que ça allait se faire mais je l’ai quand même suivi dans l’aventure. Et voilà, un an plus tard, j’ai ma propre compagnie et le support de supers sponsors comme Riviera Paddlesurf, Rainbow Sandals, Jen Optics, OAM, Primo Beer, Vertra, O’Fish’L et Onit Pro, c’était donc très important de l’emporter en Californie !

 

Photos : Pat Huber

tags: interview Danny Ching

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