Enseigner le SUP
On peut le voir notamment au travers des news sur SUPJournal.com, les clubs et autres écoles fleurissent un peu partout en France ces dernières semaines. Si l’euphorie est palpable, tout cela se passe cependant, et il faut bien l’avouer, de manière assez empirique (pour ne pas dire un peu anarchique aussi !), la Fédération Française de Surf, qui a la délégation officielle du SUP depuis l’an dernier, ayant préféré se consacrer dans un premier temps à la mise en place d’un schéma sportif notamment en race.
Reste qu’en France comme dans de nombreux autres pays dans le monde, on ne peut pas faire n’importe quoi non plus, l’enseignement d’une pratique sportive, quelle qu’elle soit, étant logiquement soumise à des lois.
Avec une pratique du SUP en plein boom actuellement dans l’hexagone, le Ministère de la Jeunesse et des Sports s’est penché sur le dossier ces dernières semaines et devrait rendre publique prochainement une circulaire avec des informations que nous a fournies une de nos "sources espions" très bien renseignée sur le sujet.
Evoquée encore l’an dernier, l’idée d’un tronc commun SUP appelé aussi Certificat de Spécialisation ou Unité Complémentaire de Compétence pour tous les moniteurs n’est finalement pas d’actualité et les personnes diplômées d’un Brevet d’Etat (BE) n’auront donc pas à passer une "spécialisation SUP" pour enseigner.
Au niveau des décisions futures, il semble se dégager deux grandes tendances, l’une concernant la pratique dans les vagues, l’autre sur les plans d’eau plats. En effet, lors de toute initiation faite dans les vagues, le BE Surf devrait rester requis alors que lors d’un enseignement en dehors des vagues, les moniteurs BE des fédérations de canoë-kayak, de vol libre (kitesurf) et de voile n’auront pas d’obligation de diplôme ni de qualification supplémentaire… Les personnes également diplômés de CQP, MF homologués, BP, DE, DES et certains diplômes STAPS pourront également encadrer le SUP en dehors des vagues. Seule exception à cette règle mais une exception somme toute logique, seuls les moniteurs BE de canoë-kayak pourront encadrer la pratique SUP en eaux vives.
Toutes ces informations restent à ce jour à prendre au conditionnel mais si tout cela se confirme comme pressenti, voilà globalement une très bonne nouvelle pour l’enseignement et le développement du SUP en France qui devrait ainsi s’éteindre aux écoles de surf mais aussi de kitesurf, de canoë-kayak et enfin aux très nombreuses écoles de voile présentes sur tout le littoral.
Source : Espions SUPJournal.com
Photo : Naish/JDPhotofairy
