Kauli Seadi, l’interview
Triple champion du monde de windsurf dans la discipline des vagues, le brésilien Kauli Seadi est une pointure internationale dans son domaine et aussi un véritable modèle dans son pays pour beaucoup de jeunes qui rêvent de suivre son parcours… Amateur de SUP pour le plaisir, ce dernier s’est pourtant pris au jeu ces derniers mois en participant à quelques épreuves nationales, et en les remportant, avant de remporter récemment les championnats nationaux devant Leco Salazar, excusez du peu ! Interview d’un grand champion que l’on pourrait voir débarquer un de ces jours sur la scène SUP internationale…
SUPJournal.com : Quand et comment as-tu découvert le SUP ?
Kauli Seadi : Cela remonte à 2 ou 3 ans environ, au Cap Vert en compagnie de Scott McKercher qui m’a laissé essayer son prototype en 8’5’’. Alors que beaucoup de planches tournaient plutôt dans des longueurs entre 10 et 11 pieds, j’ai trouvé le concept très intéressant car cela rendait la conduite dans les vagues tout de suite plus manœuvrable. Cela correspondait aussi à l’époque à mon opération de la cheville et j’ai commencé alors à faire pas mal de SUP pour garder la forme et surtout m’aider dans ma rééducation car cela s’est avéré être un exercice complet notamment les jours sans vent.
SUPJ : Que penses-tu de la pratique du SUP ?
KS : C’est vraiment un sport super car on peut en faire de la manière que l’on veut, dans les vagues comme sur le plat, c’est aussi un sport très complet et qui en même est très amusant. Ici au Brésil, on peut rapidement se retrouver sur des spots de surf surpeuplés, en SUP, cela permet de s’échapper et d’aller là où les vagues sont peut être un peu moins bonnes mais où l’on va en prendre une centaine dans la journée tout en se faisant plaisir.
SUPJ : Est-ce un bon complément en terme d’entretien physique par rapport au windsurf ?
KS : C’est un super complément incontestablement. Pour nous les windsurfers qui dépendons du vent pour nous entrainer et rester en forme, il n’était pas toujours très simple de rester actif lors de longues périodes sans vent. Ou alors cela passait par des séances pas toujours très agréables de musculation ou de footing. Désormais avec la pratique du SUP, on garde la forme en étant toujours sur l’eau !
SUPJ : Tu as remporté quelques épreuves de SUP au Brésil ces deux dernières années et tout récemment tu viens de remporter le titre national devant Leco Salazar… Le SUP est-il juste un passe-temps ou envisages-tu une seconde carrière sportive ?
KS : Je n’ai encore jamais pensé devenir un SUPer professionnel un de ces jours. Mais c’est vrai que j’ai remporté quelques épreuves et cela évidemment me donne des idées et de l’inspiration pour en faire plus dans le futur. Mais le windsurf reste pour le moment mon objectif principal, je fais juste du SUP quand j’ai du temps libre. En même temps, je commence à avoir des sponsors dans cette discipline avec JP Australia et Mormaii, mes partenaires actuels qui m’ont pris aussi dans leur team SUP.
SUPJ : Tu viens de participer à la 4èmeétape du Stand Up World Tour où tu prends une honorable 13èmeplace, t’étais-tu fixé un objectif avant cette épreuve ?
KS : Pas du tout, le SUP c’est avant tout pour le plaisir, mon seul objectif était de donner le meilleur de moi-même, tout simplement. 13ème, c’est plutôt bien pour une première épreuve au niveau international et puis avec la victoire de Leco Salazar, je peux au moins me vanter de l’avoir battu quelques jours plus tôt sur les championnats nationaux !
Photos : Jovani Prochnov/IWC
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