Les franco-espagnoles Nicole Boronat et Stéphane Etienne alias Les Lovers sont depuis longtemps des passionnés de glisse dont la vie tout entière est conditionnée par les caprices de Dame Nature au point d’en faire un véritable art de vivre… Après de nombreuses années passées à Tarifa dans le sud de l’Espagne pour assouvir leur passion du windsurf, c’est sur l’île de Fuerteventura aux Canaries qu’ils ont posé leurs bagages voilà quelques années pour surfer plus souvent jusqu’à ce que la déferlante du SUP ne les rattrape au passage… Interview !
SUPJournal.com Quand et comment avez-vous découvert le SUP ?
Les Lovers : Nous avions croisé Laird Hamilton avec un SUP à Hawaii il y une dizaine d’années mais nos premières vagues en SUP datent d´il y a 3 ans sur une planche que Jurgen Hönscheid nous avait prêté. Ensuite, il y a eu un peu de bricolage pour fabriquer ma première pagaie en bois que j’ai toujours…
SUPJ : Vous êtes depuis longtemps des "touche-à-tout" dans les sports de glisse avec un long passif en windsurf ainsi qu'en surf, qu'est-ce qui a été le déclic pour la pratique du SUP ?
LL : Comme pour toute autre discipline ou engin de glisse, c’est en premier lieu la curiosité qui nous a poussés à essayer le SUP, notre philosophie est d’abord d’essayer pour ensuite avoir une opinion. La pratique du SUP nous apporte de nouvelles sensations en surf et c’est une nouvelle motivation également de participer au développement d’une nouvelle discipline. Concernant le SUP dans les vagues, la position debout permet une meilleure lecture des vagues ce qui permet d’anticiper et de mieux se positionner sur les sets et bien sûr, l’utilisation de la pagaie pour les virages donne tout l’intérêt de rider en SUP dans les vagues. Le SUP procure également une sensation de liberté, permet de se déplacer d’un spot à l’autre, de prendre le temps d’observer l’océan, de voir les fonds et puis c’est surtout un exercice physique complet pour rester en forme. C’est un excellent complément pour le windsurf mais nous surfons toujours quand les vagues sont bonnes.
SUPJ : Vous vous êtes piqués très tôt au jeu des compétitions, en race comme en surf, c'est une nouvelle carrière qui débute ou juste l'envie d'accompagner la progression du sport ?
LL : C’est vrai que l’on s’est pas mal impliqué dans ce sport cette saison en se rendant sur pas mal d’évènements. Comme le sport est encore jeune et que malgré tout on vit assez éloignés de tout aux Canaries, se déplacer sur les événements était le meilleur moyen pour progresser, se comparer avec les meilleurs, d’observer différentes techniques, etc… Le SUP procure une nouvelle motivation, le matériel évolue a une vitesse incroyable dans différentes directions, c’est un bon trip !
SUPJ : Vous habitez depuis de nombreuses années sur l'île de Fuerteventura aux Canaries, cela semble être une destination idéale pour le SUP ?
LL : C’est clair que l’on est pas mal placé avec un bon terrain de jeu, un climat agréable et pas mal de spots. Toutefois il ne faut pas oublier que le SUP reste du surf et il faut respecter les principales règles du surf.
SUPJ : Vous étiez dernièrement sur l'île de Maui à Hawaii pour votre "pèlerinage quasi annuel", qu'en est-il du SUP sur place, comment le sport se développe t'-il à vous yeux ?
LL : Maui est le fief des sports de glisse comme le windsurf, le kitesurf, le SUP, le foil, le surf presque toutes ces disciplines sont nées à Maui !!! Maui dispose d’un des meilleurs parcours de downwind de la planète, tous les jours des dizaines de SUPers se font la descente entre Maliko et Kahului. Concernant le SUP dans les vagues, l’île dispose de pas mal d’outside reefs parfaits pour surfer. C’est incroyable de voir autant de planches de race et de vague sur le toit des voitures ! Le sport est en pleine expansion, c’est facile, c’est ludique et c’est à la portée de tout le monde.
Photos : ETN