Comme lors du 1er confinement, les sports nautiques et le sport dans son ensemble sont le parent-pauvre de la crise sanitaire que nous vivons actuellement à cette différence près que, nous concernant, les plages restent désormais ouvertes mais les plans d’eau "fermés", une tentation encore plus grande de braver l’interdit…
Si la situation sanitaire du pays reste grave (et nous ne le nions pas ici), il n’en reste pas moins que la vie continue pour la majorité d’entre nous et que l’émancipation personnelle et sportive d’un individu (et donc sa bonne santé mentale comme physique !) ne peut pas se limiter à marcher, courir ou faire du vélo dans un rayon de 1 km autour de chez lui et pendant 1h seulement, un sport indispensable dans une société somme toute normale qui fait également office de soupape de décompression ô combien nécessaire pour casser le triptyque métro/auto, boulot, dodo que nous connaissons tous…
Après des manifestations et des rassemblements de ci de là, certes nécessaires pour faite entendre sa voix localement mais restés comme des gouttes d’eau dans l’océan, c’est un homme et une voix d’envergure plus nationale qui a décidé de porter la parole des amoureux des sports nautiques en la présence de Guillaume Barucq, lui dont le 1er plaidoyer avait trouvé un large écho en mai dernier déjà (cf notre article du 2 mai 2020).
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de relayer le texte de ce dernier publié le samedi 14 novembre au soir sur ses réseaux sociaux, un message qui a du sens et qui défend humblement la cause de tous les amoureux de la mer, des lignes qui pourraient également prendre la forme d’une pétition prochainement…
"Pour un accès préservé à l’océan pendant le confinement
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Premier Ministre,
Madame la Ministre des Sports,
Monsieur le Ministre de la Santé.
Vous avez annoncé le 29 Octobre que les plages resteraient ouvertes pendant le reconfinement.
Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant dans le décret d’application que les activités nautiques y seraient interdites.
Vous nous autorisez à fouler le sable, mais pas à mettre un pied dans l’eau !
Interdire les seules activités nautiques ne repose sur aucune base scientifique.
Les grands espaces naturels ouverts et ventilés ne sont pas des lieux à risques.
Nous sommes aujourd’hui hors-saison, la fréquentation est au plus bas, l’eau s’est refroidie... Cette interdiction ne peut être perçue que comme une mesure injuste pour les usagers du bord de mer.
Non seulement les activités nautiques ne posent pas de risque pour la santé publique, mais elles jouent un grand rôle dans la prévention grâce à l’activité physique, à l’exposition au milieu marin et à l’exposition solaire.
Bains de mer et surf thérapie participent à la prévention de pathologies dermatologiques, respiratoires, articulaires, psychiatriques ou encore neurologiques.
Les activités aquatiques préviennent les facteurs de risques de formes graves de l’infection (diabète type 2, surpoids...)
L’accidentologie étant marginale à cette saison, ce n’est pas un argument pour interdire ces activités.
Nous - baigneurs, marcheurs aquatiques, surfeurs, sauveteurs, rameurs, windsurfeurs, kitesurfeurs, foilers… - demandons que l’accès à l’océan nous soit rendu à tous pour y pratiquer nos activités en remettant en place le dispositif de "plages dynamiques".
Nous demandons également que la règle des "1 h / 1 km" soit assouplie.
Nous demandons enfin que les dérogations annoncées par le Ministère des Sports pour le handicap et le Sport sur Ordonnance soient appliquées aux sports nautiques.
Nous vous demandons de ne plus réprimer l’accès à l’océan, mais de le favoriser.
Docteur Guilllaume Barucq
Source : Guillaume Barucq
Photo : Nicole Y-C
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