Raphaël Filippi l’interview

13/05/2011

Lyonnais de cœur et dentiste dans le civil, Raphaël Filippi passe pourtant beaucoup de temps dans le sud de la France non loin de Marseille à assouvir ses deux passions, le windsurf et le SUP, quand il n’est pas entre deux avions en train de s’offrir un bon trip au soleil. A l’origine de la toute première descente du Rhône en SUP l’an dernier, le garçon s’en revient tout juste de l’île de Maui à Hawaii, une destination qu’il n’avait plus eu la chance d’apprécier depuis presque 2 ans. Retour avec lui sur ce périple qui a laissé des traces…

 

SUPJournal.com : Quand et comment as-tu découvert la pratique du SUP ?
Raphaël Filippi : J’ai essayé la première fois à Hawaii en 2005. Le déclic a été immédiat et ma première planche a été une Mistral Pacifico. J’ai du faire rire beaucoup de monde à Carro avec ça au départ mais je sentais le potentiel et surtout on s’est vraiment bien marrés !!! Nous étions des pionniers sur la Côte Bleue avec mon pote Christophe Dessart et toute l’équipe de Gong qui habitait à Carry.

 

SUPJ : Tu as un gros passif en windsurf, qu’est ce qui t’as séduit dans ce sport sans voile ?
RF : C’est le complément idéal du windsurf car tu fais du SUP quand il n’y a pas de vent. Ca me permet d’être à l’eau tous les jours, d’explorer toute la côte et au final de découvrir plein de nouveaux spots. J’ai pu surfer des vagues qui n’étaient pas forcément qualitatives en surf et qui sont géniales en SUP.  Surf, race, balades en famille, je suis accro et j’ai même désormais une planche spéciale pour aller à la pêche !!!

 

SUPJ : Tu rentres tout juste de Maui à Hawaii, où tu as vécu le phénomène SUP en live. Comment vois-tu l’évolution du sport avec 18 mois d’écart entre tes deux derniers séjours sur place ?
RF : Les américains ne font jamais dans la demi-mesure et le SUP a vraiment explosé aux USA ces derniers mois. C’est LE sport à la mode. Sûrement comme le windsurf l’était dans les années 80. La côte sud de Maui est envahie et j’ai compté plus de 200 SUPers un matin à l’eau sur le spot de Thousand Peaks… Danny Ching est en photo sur le paquet de céréales le matin, chaque pick-up a ressorti les barres de toit et transporte autant de boards qu’il y a de monde sur les banquettes… Chaque après-midi, je voyais passer au large d’Hookipa une cinquantaine de gars qui s’entrainaient en downwind. La moindre course de quartier a un prize money de 15 000 dollars, de quoi faire rêver les windsurfers. On peut réellement dire que c’est parti !!! Robby Naish et Svein Rasmussen (ndlr : les boss de Naish et Starboard) doivent se frotter les mains…

 

SUPJ : Tu connais bien les sports de glisse pour t’y intéresser depuis très longtemps. Existe-t-il selon toi une vraie révolution, tout du moins à Hawaii ?
RF : Oui. La révolution est en route et comme on le sait, Hawaii est le berceau de toutes les tendances dans les sports de glisse. Le surf, puis le windsurf et le kitesurf y sont nés où s’y sont largement développées. Le SUP est en train de suivre la même tendance mais la grande différence est que nous sommes en face d’un vrai sport grand public. Tout le monde peut faire du SUP dans tous les endroits du monde. C’est pour ça qu’à mon avis, cela va devenir le plus gros sport de glisse aquatique de tous les temps.

 

SUPJ : Tu es l’instigateur d’un événement de SUP qui aura lieu en plein cœur de la ville de Lyon en septembre prochain, peux-tu nous en parler ?
RF : Je suis d’origine lyonnaise et le SUP me parait être le support idéal pour initier un rassemblement de sports de glisse dans une grande ville. En plus, c’est un sport neuf avec une image clean et écolo, le top en terme de communication pour Lyon. Philippe Bru, qui coordonne notamment le Naish SUP Tour en France, est venu visiter les lieux et a craqué sur l’endroit. L’Open de Lyon était né… Et c’est un gros boulot !!! C’est Philippe bru et son équipe qui sont les vrais organisateurs et c’est très intéressant de voir comment ils travaillent… Il y aura un salon pieds dans l’eau où toutes les marques seront invitées en plein centre-ville ainsi que des compétitions comptant pour l’EuroSUPA sur deux jours avec des relais par équipe, une race de 7 km et une race de 30 km le dimanche. Il y aura aussi quelques surprises avec une compète de tow-in et une démonstration sur la vague statique de la Feyssine. On va limiter les inscriptions à 200 participants pour la première année et on attend entre 30 000 et 40 000 visiteurs sur le site de l’événement. Je ne vous parle même pas de la soirée du samedi car je joue à domicile !!! Rendez-vous les 10 et 11 septembre prochains à la fosse aux Ours, juste en face de la place Bellecour avec votre planche de SUP. Aloha.

 

Photos : Pascal Lebeau/Pascallebeau.com - Guillaume Durand - Maxime Houyvet - Jean Souville

tags: interview Raphaël Filippi

Articles similaires

Olivia Piana, le portrait

Figure incontournable de la scène SUP race nationale et internationale, Olivia Piana a...

Kai Lenny, l'interview

Quelques heures avant qu’il ne quitte Leucate et le Mondial du Vent, Windsurfjournal.com a...

Eric Terrien, l’interview

Auteur à nouveau d’une belle saison, vainqueur des principaux rendez-vous nationaux...
comments powered by Disqus
Gestion de vos données sur le site Windsurfjournal
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies ou autres traceurs pour vous proposer par exemple, des publicités ciblées adaptées à vos centres d’intérêts ou encore réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus fermer