Robby Naish, l’interview

18/06/2010

Présent en Europe il y a quelques semaines, Robby Naish est certainement l’un des meilleurs ambassadeurs de la pratique du SUP, son aura étant internationale dans des univers aussi variés que le windsurf et le kitesurf. Waterman mais aussi patron de sa propre marque, il nous parle du sport et de son développement…

 

SUPJournal.com : Tu étais en Europe il y a peu encore, que penses-tu du développement du SUP dans les différents pays que tu as visité ?
Robby Naish : J’ai le sentiment que c’est véritablement la première saison que le SUP décolle vraiment en Europe. Jusqu’à présent, cela était plutôt assimilé à une pratique pour des gens initiés mais je pense qu’à la fin de cet été, la tendance sera vraiment là avec des gens qui s’y intéresseront de plus en plus.

 

SUPJ : Avec ta marque et tes planches, tu as logiquement une vision très globale du marché du SUP à travers le monde, où le sport grandit-il le plus vite actuellement ?
RN : C’est clairement aux Etats-Unis que ça va le plus vite. Nous sommes présents depuis deux ou trois ans dans les magazines de surf et les pratiques du surf, comme celle de la race se développent très vite à travers tout le pays. Je pense que le prochain pays où ça va bouger, c’est l’Australie où l’influence du surf est important et où l’on sent qu’il se passe quelque chose. Mais le reste du monde suit aussi doucement mais sûrement la tendance.
 

SUPJ : Côté compétition, tu participais en février dernier à la première étape du Stand Up World Tour à Oahu, que penses-tu de ce tour pour sa première année de mise en place ?
RN : Je ne pense pas qu’aujourd’hui, dans son organisation comme dans sa mise en place, le tour soit vraiment parfait. Mais c’est un bon départ et ils ont eu de la chance avec de belles étapes déjà. C’est encore le tout début de la pratique surf en SUP en compétition et il y a sûrement des choses à peaufiner en terme de jugement mais bon an, mal an, ça se passe bien. Je suis surtout content de voir qu’il y a déjà de belles bagarres avec de très bons riders.

 

SUPJ : Comme pour le windsurf, le SUP propose une large facette de pratiques, de la balade au surf en passant par la race… Que penses-tu de cette dernière qui tend de plus en plus à se spécialiser ?
RN : La plupart des gens qui découvrent le sport le font au départ pour s’amuser. J’appelle cet aspect du sport "touring" et je pense que c’est là qu’est le plus gros potentiel. Ensuite il y a en effet la race, des gens qui viennent du "touring" mais qui s’y mettent de manière plus sérieuse et commence à faire des compétitions. Ce seront d’une certaine manière les plus sérieux qui vont vraiment accrocher à ce type de pratique avec les trois classes qui se dégagent, 12’6’’, 14’ et Unlimited. Et puis il ne faut pas oublier enfin le surf qui est tout simplement incroyable à tous les niveaux et qui se pratique dans les toutes petites vagues comme les plus grosses. Evidemment, cela amène aujourd’hui à occuper parfois les mêmes spots que les surfers et tout le monde doit faire en sorte de vivre en harmonie sur les mêmes vagues dans la mesure du possible.

 

SUPJ : De part ton expérience dans les autres sports de glisse, penses-tu que le SUP puisse devenir un jour plus important que les pratiques du kitesurf ou du windsurf ?
RN : Je suis très confiant à l’idée que le SUP, sous toutes ses formes, devienne un jour probablement plus importants que ces sports de vent par le simple fait que l’on peut le pratiquer partout. Il y a aussi plus de gens dans le monde qui ne sont pas trop sportifs que d’autres qui le sont vraiment et il y a également plus de lieux sans vent qu’avec du vent ! On peut faire du SUP vraiment partout, sur un lac, une rivière, il ne faut pas spécialement beaucoup de place, la technique de base est simple et on n’a pas besoin de conditions météo bien spécifiques. Ce qui vraiment exceptionnel avec ce sport, c’est que cela amène des gens totalement nouveaux dans les sports de glisse et c’est en même temps une alternative intéressante pour tous les autres qui cherchent un support quand les conditions ne sont pas bonnes pour leur sport. Cela offre donc de très belles perspectives pour le sport et j’espère que tous ceux qui découvriront le SUP le feront sur une planche Naish !

 

Photos : Eric Aeder/Naish Hawaii

tags: interview Robby Naish

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