SUP Foil, l’interview

11/06/2010

En dévoilant en début de semaine les premières photos de ses expérimentations en SUP foil, un flotteur de SUP équipé d’un aileron surdimensionné qui lui permet de s’élever au dessus de l’eau, le français Bruno André, Mr Nah Skwell en France, a clairement créé la sensation en proposant une facette inédite du sport. Rencontre avec l’intéressé qui nous en dit plus sur la naissance et le potentiel de cette drôle de pratique.

 

SUPJournal.com : Comment t'es venue l'idée de monter un foil sur ta planche de SUP ?
Bruno André : C'est tout simplement une suite logique. Ca marche à la voile et ça marche également en surf. Les images en surf me font rêver depuis bien longtemps mais pas les jet skis qui vont avec... Depuis le début j'appelle le SUP le "tow-in" (ndlr : le surf tracté) du pauvre. La pagaie permet de partir tôt. En foil, il suffit de partir...


SUPJ : L'expérimentation a t'elle été longue avant de réussir ?
BA : En amont oui car il y a tout, l'apprentissage, l'anticipation, l'équilibre. Je le pratique depuis 3 ans en windsurf. Là j'ai enlevé un appui, le gréement auquel je m'agrippe et avec lequel je m'allège. Donc il m'a fallu m'adapter à ce nouveau positionnement, à ce nouveau feeling.
 

SUPJ : Quelles sont les sensations en comparaison d'une planche de SUP "classique" ?
BA : Il n’y rien de comparable sauf ramer au take off. Après c'est "bienvenue à bord de Burns Airline". De la magie pure, un feeling intense !


SUPJ : Quelles sont les perspectives du foil appliqué à une planche de SUP ?
BA : Rider de la longue houle sur des kilomètres ? Descendre en downwind à des vitesse élevées et des sensations hallucinantes ???!!! L'avenir le dira.
 

SUPJ : En windsurf comme en kitesurf, le foil est toujours resté une pratique très marginale, penses-tu qu'il y ait de vraies perspectives commerciales en SUP ?
BA : Il faut essayer pour comprendre. C'est magique ! J'ai fait essayé il n'y a pas si longtemps le windsurf foil à un rider en Sealion venu me rendre visite en Bretagne depuis le Nord. Je crois qu'il a compris...  Le problème reste le même : la tune ! Le développement coûte très cher et le marché n'est peut être pas prêt à supporter cela. Moi oui et mon avenir comme je l'ai déjà mentionné avant passe par le foil. Avec une vision encore plus large aujourd'hui grâce à cette application en SUP…

 

Photos : MichelB/Fab

tags: interview Bruno André SUP Foil

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