Tristan Boxford l’interview

23/09/2011

En annonçant cette semaine la naissance des Stand Up World Series, l’anglais Tristan Boxford lance un grand pavé dans la mare et proposera dès la fin de cette année un championnat du monde de SUP race après avoir été à l’origine voilà deux ans du Stand Up World Tour, le championnat du monde de SUP surfing cette fois. Avec lui, retour sur ce nouveau circuit et ce à quoi il faut s’attendre dans les prochains mois…

 

SUPJournal.com : Pourquoi avoir décidé de créer les Stand Up World Series ?
Tristan Boxford : La race est la discipline qui se développe actuellement le plus et elle est surtout beaucoup plus accessible que le surf, d’un point géographique comme physiquement parlant. Cela amène la pratique du surf a des endroits où elle ne pouvait pas aller auparavant et tout cela amène à un réel engouement un peu partout dans le monde. Et puis c’est une autre approche, le premier qui coupe la ligne d’arrivée l’emporte et cela offre une complémentarité intéressante à la pratique surf que nous connaissons tous. Et puis surtout, les épreuves de race se développent partout à une vitesse fulgurante ce qui est très bien mais avec notre approche plus globale et notre expérience du Stand Up World Tour, il était temps je pense de coordonner et d’organiser la discipline, tout en la rendant professionnelle, afin de donner un titre légitime de champion du monde, ce que nous faisons déjà en surf. Nous nous sommes penchés d’abord sur l’aspect surf car nous pensons que c’est ce qui amène le plus d’image au sport mais la race a toujours été l’étape suivante la plus logique, d’où la naissance des Stand Up World Series !

 

SUPJ : Quels vont être les formats de course proposés, le vainqueur sera-t-il le meilleur toutes disciplines confondues ?
TB : Il y aura 2 disciplines par épreuve, un sprint sous la forme d’élimination par heats et une longue distance. Le vainqueur d’une épreuve sera en effet le meilleur au combiné de ces deux disciplines. Le problème actuellement, c’est que quelques épreuves proposent déjà ce type de course mais il y a un vainqueur par discipline et non de l’épreuve en général et il est difficile pour le public d’identifier un seul et unique champion. C’est pour cette raison que nous partons sur ce type de résultat final.

 

SUPJ : Peux-tu nous parler du concept du sprint qui a priori pourra être couru dans les vagues, cela reprend l’idée de la course Elite sur la Battle of the Paddle ?
TB : En quelque sorte mais en plus court. On sera là sur des courses d’une dizaine de minutes environ avec des heats de 10 à 12 coureurs. Par exemple, si nous avons 160 inscrits, il y aura 16 heats de 10 coureurs au premier tour puis au tour suivant 8 heats de 10 et ainsi de suite jusqu’en finale. Ce sera un format d’élimination assez similaire au slalom en windsurf avec la première moitié du heat, les 5 premiers donc, qui se qualifie pour le tour suivant. Ces courses seront très intéressantes et rythmées avec en fonction des plans d’eau que nous rencontrerons des vagues ou des chicanes obligatoires sans oublier également un passage en courant par la plage.

 

SUPJ : Peux-tu nous parler de ces 15 étapes à travers le monde… ?
TB : Nous avons depuis peu mis un calendrier prévisionnel sur le site Standupworldseries.com et il va s’affiner au fil des mois. Ce qui est dingue, c’est que depuis notre annonce cette semaine, 3 nouveaux pays se sont déjà proposés afin d’organiser une étape eux aussi ! Sur le principe, les SUPers vont glaner des points au fil des étapes et verront ainsi leur position évoluer en fonction des autres épreuves, c’est un classement qui évoluera toute la saison et qui déterminera au final les participants à la finale. Un système de coefficient en fonction du nombre d’inscrits et de la place obtenue en course permettra ainsi aux SUPers de participer à des épreuves proches de chez eux et de se qualifier sans pour autant devoir faire toutes les étapes.

 

SUPJ : Quand est-il au niveau des différentes classes ? A Namotu pour la première étape officielle, seule la classe 12’6’’ semble être autorisée ?
TB : Nous ne faisons pas de restrictions par rapport aux autres classes… Selon les pays, certaines courses pourront être courues en 14’ ou en Unlimited mais pour le classement officiel sur les Stand Up World Series et la qualification en fin d’année à la grande finale, seule la classe 12’6’’ prévaut. Dans ce sens, nous voulons donner aussi la possibilité aux SUPers de se déplacer et de participer à d’autres étapes dans le monde et ce en voyageant avec une seule et unique planche. Je suis confiant dans cette démarche et je pense que nous verrons des développements sur ces planches par les marques de SUP pour aller dans ce sens.

 

Photos : Waterman League

tags: interview Tristan Boxford Stand Up World Series

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